LE FOOT FEMININ - LIMOUSIN

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FRANCE AMATEUR / LUXEMBOURG A Dimanche 17 avril 1955 à Limoges

FRANCE AMATEUR   2-2   LUXEMBOURG A

Dimanche 17 avril 1955 à Limoges

Match amical

 

 

FRANCE AMATEUR / LUXEMBOURG A : 2-2

Dimanche 17 avril 1955 – 15h00

A Limoges (stade municipal), France Amateur et Luxembourg A 2-2 (1-2). Buts pour la France de Joël Pillard (4’, 74’) et pour le Luxembourg de Johny Halsdorf (31’), Michel Gavron (34’csc). Arbitre : M. Schickert (Suisse) assisté de MM. Van Graes (Luxembourg) et Charles (France). 6154 spectateurs pour 1654000 frs de recette.

France Amateur : 1. René Jacquet – 2. Michel Gavron, 5. Guy Lelong, 3. Edmond Owczaczak – 6. Antoine Aloni, 4. Raymond Durecu – 8. Guy Sénac, 10. Gonzalès – 7. Pierre Geissmann, 9. Joël Pillard, 11. André Giamarchi. Entraîneur : Camille Cottin.

Non utilisés : Jean-Guy Astresses, Henri Catalayud, Henri Kossovski, Roger Novarro.

Luxembourg A : 1. Benny Michaux – 2. Josy Mosar, 5. René Pascucci, 3. Secondo Caldarelli – 4. Armand Bissen, 6. Jean-Pierre Fandel – 8. Reuter, 10. Jemp Mertl – 7. Johny Halsdorf, 9. Josy Roller (12. Nicolas Kettel), 11. Joseph Luzzi. Entraîneur : Edouard Havlicek.

Non utilisés : Steffen, Bitzi Konter, Guillaume Peiffer.

 

Malgré un beau soleil, le vent violent et froid qui balayait en travers le terrain du stade municipal, où se disputait devant 6154 spectateurs payants (recette record : 1654000 frs), la rencontre France amateur-Luxembourg, a nui considérablement à la qualité du jeu. Cependant, on ne peut nier l’intérêt de cette confrontation internationale fut soutenu par l’indécision du résultat jusqu’à la dernière minute, bien que les deux formations aient terminé passablement épuisées.

L’équipe de France eut un premier quart d’heure initial remarquable et les Tricolores parurent alors capables d’enlever facilement la rencontre. En effet, dès la 4ème minute, sur une action de Giamarchi, Geissmann donnait en retrait à Pillard qui ne laissait aucune chance au goal grand-ducal Michaux (4’, 1-0). Giamarchi, puissant et décidé, prenait alors le meilleur sur Mosar et tirait dehors, puis Pillard, très entreprenant, ratait cependant deux belles occasions en shootant à côté et au dessus à une minute d’intervalle. Voyant que leur passif n’augmentait pas, les Luxembourgeois se reprenaient bien et grâce à un jeu direct et sans fioritures, bien dans leur manière, commençaient à faire souffrir la défense française peu sure par ses arrières ailes et où seul Guy Lelong s’imposait avec autorité.

 Cependant si Luzzi voyait Jacquet repousser un de ses essais, Pillard puis Sénac, qui se gênaient, avaient encore de bonnes occasions de but grâce au travail de Gonzalès, de Durecu et d’Aloni par instants.

 Tout changeait à la 31ème minute où Owczarczak laissait seul son ailier Halsdorf. Ce dernier, en demi-volée, prenant Jacquet à contre-pied d’un beau shoot, et égalisait (31’, 1-1).

 Trois minutes plus tard et pressé par Mertl, à l’issue d’une belle attaque des Luxembourgeois, Gavron passait en retrait à Jacquet sorti et battait son goal, le ballon freiné par le vent rentrait à ras le poteau gauche. C’était un sérieux coup dur pour les Français qui s’étaient cru vainqueurs faciles et se voyaient obligés de remonter un handicap d’un but (34’, 1-2).

 La France repartait à l’assaut mais se heurtait à une défense qui se durcissait au fil des minutes et si le côté gauche du onze tricolore carburait assez bien, le droit ne pouvait se mettre au diapason. Jacquet sauvait un but qui paraissait imparable en plongeant devant Reuter seul, et la France n’en menait pas large, d’autant que Geissmann était blessé à la 67ème minute. Il revenait cependant à temps pour se déchaîner, enfin, et donner, après avoir dribblé Caldarelli, une bonne à Pillard qui en s’y reprenant à deux fois égalisait (74’, 2-2), sous de folles ovations.

 Le débat montait d’un ton quand à l’ardeur chez les Luxembourgeois et les Français, tel Sénac, semblaient enfin vouloir se dépenser un peu. Le grand rouquin du Racing tirait de 45 mètres alors que Michaux n’était pas revenu dans ses buts, et Giamarchi tirait dans … Michaux enfin revenu !

 Giamarchi était sérieusement blessé à la cheville et sortait, la France jouant à 10. Cependant, les Français jouaient leur ultime chance et, malgré le jeu plus ardent et fort bien conduit des visiteurs (jusqu’aux 18 mètres seulement) Sénac, absolument seul, ratait le but victorieux en tirant dans Michaux, sorti en désespéré. Sénac shootait encore dans un cafouillage, mais le Luxembourg conservait le bénéfice du nul, car Sénac était dans un « off day » et ratait tout ce qu’il entreprenait.

 Le nul ne satisfait personne, ni les Français, qui eurent plus d’occasions de but et qui furent handicapés par les blessures de Geissmann et Giamarchi, ni les Luxembourgeois, au jeu plus coordonné et à l’action plus rapide et plus constante.

 Mais la faiblesse de tir des deux côtés fut trop apparente pour que le score ait été plus copieux et, somme toute, les deux formations ne doivent pas faire la fine bouche, le partage des points étant équitable à notre avis.

Correspondance : Roger BEILLOT / Le Populaire du Centre

Photos : Lacan

 



14/03/2019
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